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Nos collègues ont du talent : Loïc se prépare pour l’UTMB 2025

23 avril 2025

Pourquoi Loïc court-il ?

Électricien de formation, Loïc travaille comme dessinateur pour un de nos clients depuis près de 10 ans. Ce Compiégnois d’origine a quitté sa Picardie natale en 2000 pour venir s’installer en région parisienne. Très vite, il commence à courir, au départ simplement pour se maintenir en forme. Ce qui lui plaît, c’est la distance et l’endurance. Il allonge donc régulièrement ses parcours, qu’il effectue généralement seul. Puis, il s’inscrit pour son 1er marathon de Paris en 2004. Loïc y fait un temps plus qu’honorable de 4h12 pour 42 km, soit une moyenne de 10 km/h. Le record officiel pour un marathon est à 2h01 (soit une moyenne de plus de 20 km/h). Pour réussir à faire des temps aussi courts, les capacités physiques doivent être hors normes et l’investissement énorme. Loïc n’est pas un extra-terrestre. Il ne se fixe pas de tels objectifs. Ses premières motivations restent le plaisir et l’envie d’aller au bout d’un projet et de ses propres limites.

Petit à petit, Loïc prend goût aux grandes courses. Pour éviter les déconvenues, il s’y prépare sérieusement. Toute l’année, il court en moyenne entre 50 à 120 km chaque semaine. Les distances s’allongent pour une préparation avant une grande course. Loïc soigne aussi son alimentation (avec plus de fruits secs et des légumineuses) dans ses programmes d’entraînement. Ces programmes sont en général progressifs avant une grande course. D’un côté le physique, de l’autre le mental, parce qu’il en faut pour y arriver et dépasser la fatigue, voire la douleur. Il n’en reste pas moins que s’il n’y trouvait pas de plaisir, il y a bien longtemps qu’il se serait arrêté.

Quand on y prend goût…

Pour autant, allonger régulièrement des foulées sur le bitume peut mettre à mal les articulations. Vers 2010, après une opération du ménisque et un mois de convalescence, Loïc se lance dans les « courses vertes » et les « trails ». On y court peut-être moins vite, mais la nature c’est beau. Les impacts sur le physique sont moins violents et les paysages sont parfois grandioses.

Dans ce milieu, sur les très longues distances, on voit régulièrement des coureurs finir en marche arrière, parce que les quadriceps n’assurent plus et qu’il faut compter sur ses muscles ischio-jambiers.

Loïc se fait parfois des cadeaux, comme ils les appelle, avec des déplacements plus lointains comme par exemple le marathon de Valence (Espagne) en décembre 2024. 10 jours avant son départ pour l’Espagne, une élongation le met à mal. Mais, soutenu par son entourage, il ne se désiste pas et finit la course en 3h12. Supporter la douleur, dépasser ses limites fait partie du jeu. Il s’étonne lui-même de ses capacités mais n’ira pas prendre des risques avec sa santé et refuse catégoriquement de se doper pour y arriver.

Que va-t-il se passer cette année ?

Hors travail, 2025 va être riche en rebondissements, puisque Loïc a été tiré au sort pour participer à l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB), considéré par nombre de coureurs comme le rêve absolu : le graal de la discipline. Pour cet amoureux de la montagne, c’est un vrai bonheur.

L’envie de courir en compétition autour du Mont-Blanc lui trotte dans la tête depuis 2015. Pour s’essayer à l’environnement, il a pu s’inscrire aux 140 km de la TDS (qui fait partie de ces courses autour du Mont-Blanc), notamment en 2021. À cette époque malheureusement, après un accident mortel, la course a été neutralisée. Les derniers coureurs ont été invités à faire demi-tour.

Qu’est-ce que l’UTMB ?

Pour avoir le droit de s’inscrire, il faut commencer par faire des courses qualificatives, sur des terrains qui sont tout sauf plats. Il existe 4 de ces courses en France, 50 à l’international, avec des parcours de plus en plus difficiles. Pour y accéder, il faut donc partir à la chasse aux points. Mais malgré cette pré-sélection, il y a tellement de volontaires que les inscriptions se font par tirage au sort.

L’UTMB propose aussi d’autres courses, toutes moins longues. Mais en 2025, celle qui nous intéresse, à laquelle Loïc participera, c’est la grande course. Elle se fera sur 176 km  et 10000 m de dénivelé, avec un temps maximum fixé à 46 h 30 mn. Les coureurs qui mettront plus de 46 h ne figureront pas dans les résultat. Il faudra donc arriver à des points étape avant un temps défini. Et l’organisation prévoit même un serre-fil. Loïc ambitionne de réussir à finir la course en moins de 40 h. S’arrêter pour dormir ? Ce n’est pas vraiment au programme. Mais tous les 15 km environ, il y a des points de ravitaillement, qui peuvent aussi permettre de faire des pauses (forcément courtes, si on veut rester dans la course).

Préparation ?

Dans son planning, quelques courses sont au programme avant le 29 août autour du Mont-Blanc. Le fait de se retrouver confronté à d’autres coureurs et l’émulation qui en découle sont importants pour se mettre en mode compétition. Entre les courses, Loïc prévoit des entraînements pendant la semaine et ne va pas tarder à faire les aller-retours domicile travail en courant. 3 petites heures pour 35 km, ça vous maintient en forme.

En mars dernier, Loïc a été classé 12e pour les 30 km en duo du Cheptain Trail en Essonne. Le 13 avril, il participait au marathon de Paris (pour au moins la 8 e fois et un temps de 3h04). Après quelques sorties en mai, il participera au Grand Trail Saint Jacques (90km et 3500 de D+) en juin prochain. En juillet, il sera en vacances dans les Hautes Alpes et en profitera pour habituer ses muscles aux forts dénivelés et être fin prêt pour la grande course.

Et forcément, il préparera un plan de course individuel en se fixant des vitesses et des durées pour chaque partie. Un tel plan ne peut être suivi que s’il tient compte de ses propres capacités. Courir depuis des années lui a permis de bien connaître son corps, ses points faibles et ses points forts. Il sait par exemple que sur du plat, il aura une vitesse de croisière de 10 km/h. S’il faut gravir un fort dénivelé, on table sur à 3 km/h. Et pour la descente, on passe à 8 ou 9 km/h. Il existe même des applications sur internet pour faire ses calculs.

Financièrement ?

Comparé à d’autres sports, ce n’est pas forcément si cher que cela. Pour l’UTMB, les droits d’inscriptions sont à un peu plus de 450€. Mais pour les courses moins prestigieuses, ils se montent en général à moins de 100€, même si le marathon de Paris demande 170€. Quelques contacts personnels lui ont déjà permis à Loïc de se faire inviter ou d’être sponsorisé, mais toujours à petite échelle.

Bien sûr, il y a aussi les déplacements et les frais pour le matériel, le plus évident étant pour les chaussures. Du fait de son caractère extrême, pour la distance à parcourir et les conditions de course, l’UTMB oblige ses coureurs à conserver sur eux : 2 lampes frontales, vêtements chauds, veste et gants imperméables ou étanches, téléphone chargé, barres énergétiques, un litre et demi d’eau et une couverture de survie.

Pour aller plus loin :

Le détail du parcours de l’UTMB : https://montblanc.utmb.world/fr/races/UTMB

Un exemple de plan d’entraînement (parmi tant d’autres…) : https://www2.u-trail.com/gratuit-notre-plan-dentrainement-pour-votre-utmb/

Si vous voulez soutenir Loïc financièrement, il a ouvert une cagnotte Leetchi : https://www.leetchi.com/fr/c/utmb-2025-3353667