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Nos collègues ont du talent : Simone s’engage pour la sauvegarde des tortues

19 juin 2023

Dans l’entreprise

Après des débuts comme technicienne documentaliste, Simone fait partie de ces collaborateurs dont nous pouvons vraiment être fiers.

Au bout d’un peu plus de deux décennies dans nos effectifs, elle coordonne le travail d’une équipe de 10 personnes. Toutes sont affectées aux projets de documentation technique et de contrôle qualité d’un service important, sur le site d’un de nos clients. Simone est également une élue du personnel investie, trésorière d’un des CSE de l’entreprise.

Quand elle ne travaille pas pour nous

Hors cadre professionnel, la plupart du temps, elle vit entourée de chéloniens, en d’autres termes de tortues. Jusqu’ici, tout pourrait sembler très classique. Certains de nos collaborateurs ont un chien ou un chat, d’autres ont un poisson rouge ou, pourquoi pas, une tortue. Peut-être, mais, dans le terrain autour de chez elle, on a déjà compté plus de 600 spécimens adultes. Oui, vous avez bien lu 600 ! Pourquoi ? Parce que, cette maison est aussi un centre de soins consacré exclusivement aux tortues.

Pourquoi les tortues ?

C’est dans les années 90 que Vincent, l’homme qui partage sa vie, a récupéré une ou deux tortues. Comme ces animaux sont protégés, il s’est rapproché des services de l’état pour être en règle. Dans le même temps, il s’est intéressé de plus près à leur biologie et leur mode de vie, en prenant toute la mesure du besoin de les protéger. Les tortues font l’objet d’un véritable trafic et sont ramassées illégalement en grand nombre. Elles sont aussi menacées par des aléas climatiques et la destruction de leur environnement par l’homme.

Cadre associatif

Après avoir adhéré à plusieurs associations, Simone et Vincent en ont créé une en 2006, rapidement devenue référente auprès des services de l’État dans le Gard. Par voie de conséquence, dès qu’il y a une saisie d’animaux dans la région, ils sont susceptibles d’être appelé. On leur demande d’identifier l’espèce, mais aussi de prendre soin, de garder ou de placer les tortues, le temps que les tribunaux statuent sur leur devenir. Vous aurez compris que forcément, quand Simone et Vincent prennent des vacances, ça ne peut être qu’en hiver, en période d’hibernation.

Aménagement de la structure d’accueil

Sur leur terrain, Simone et Vincent ont aménagé des enclos, pour séparer les tortues par espèces et éviter les hybridations. Prévenir le croisement entre espèces permet d’éviter des problèmes sanitaires. Et comme l’idéal est de réussir à les renvoyer dans leur pays d’origine (le cas échéant) et les relâcher dans la nature, là d’où elles proviennent, il faut protéger leur patrimoine génétique.

Le centre accueille très régulièrement des tortues saisies ou abandonnées, pour lesquelles les associations pour les animaux domestiques habituels, type SPA, ne sont pas habilitées. Il peut aussi arriver que des gens fassent garder leur tortue au centre quand ils partent en vacances (mais ils sont peu nombreux).

Parcours d’un animal recueilli

Dès qu’une tortue arrive au CEPEC, elle est pucée et enregistrée dans un registre. Elle est ensuite suivie de près sur le plan sanitaire. Au CEPEC, toutes les personnes qui manipulent les animaux sont dûment autorisés par une certification particulière. Au fil du temps, les enclos ont pu être aménagés par des systèmes de renouvellement automatique de l’eau, avec clapets anti-retour. En cas d’absence, la végétation est assez abondante pour que les tortues puissent être en autonomie pendant une semaine.

Logistique

Forcément, tout ceci a un coût, en grande partie financée par l’association, en partie subventionnée par l’état. Aujourd’hui, la principale difficulté du centre est de trouver de la nourriture. Jusqu’il y a un an environ un maraîcher bio fournissait ses surplus, mais il a dû cesser son activité. Se fournir en quantité en salades et en fruits et légumes d’avril à octobre est devenu compliqué. Les dons sont les bienvenus et ouvrent droit à une réduction d’impôts.

Règles à suivre pour accueillir une tortue

Si vous avez envie d’avoir une tortue, sachez que l’acquisition et la détention d’une tortue d’Hermann et des trois autres espèces proposées par le centre ne sont pas interdites. Il suffit d’obtenir une autorisation auprès de la préfecture (qui l’accorde dans la majorité des cas) et de s’adresser à une structure agréée comme le CEPEC pour adopter son animal. Il faut ensuite être sûr de mettre à sa disposition un bout de jardin clos et préservé et un abri.

Le centre place définitivement des animaux impossibles à relâcher, à leur sortie d’hibernation (à partir du mois d’avril), chez les particuliers autorisés qui auront fait la demande. Les animaux sont en général « non sexables », parce qu’on ne peut déterminer vraiment leur sexe qu’au bout de 5 à 10 ans (selon les espèces). C’est la morphologie de la carapace qui permet de déterminer s’il s’agit d’une femelle ou d’un mâle. Une partie ventrale (le plastron) incurvée, qui facilitera l’accouplement, signale qu’on a affaire à un mâle.

Prolongements

Le site de l’association : http://www.cepec-tortues.fr/

Pour un exemple de programme de conservation d’une espèce de tortues : plan national d’actions pour la cistude d’Europe (tortue aquatique)

Quelles sont les espèces protégées en France : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34977 Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)

(un grand merci à Simone et Vincent Morcillo pour leur accueil et leur générosité)